lundi 16 janvier 2012

Café long.




Samedi, une heure à tourner en rond, peu de place disponible, créneau pas évident pour un apprenti. Heureusement qu'il avait pris de la marge, il était toujours prévoyant, lui-même ne supportant pas le retard. Quelques pièces dans "l'eurodateur" afin d'éviter le désagréable papillon sous l'essuie-glace. Le rendez-vous était fixé au "Ristretto-Café". Il ne quittait pas son portable, scrutait sans cesse dans l'attente d'un message. Le froid saisissant le contraint à rentrer dans l'établissement. "Un café s'il vous plait" demanda t-il. Il n'aimait pas le café, mais ce n'était pas cher. Assis derrière la vitre, aux aguets il regardait l'activité citadine, et s'attendait à la voir surgir derrière le bus, une voiture, un arbre. Les minutes s'égrainaient, la faible lumière n'arrageait rien, les êtres n'étaient plus que des ombres. Quatrième café. Il avait toujours espoir de la voir, mais l'heure du rendez-vous avait expiré... depuis trop longtemps. Résigné il se leva régla ses arabicas. Dans l'obscurité il lui semblait la voir sur tous les trottoirs qu'il arpentait. Las, déçu de s'être trompé il s'en retourna. Son égarement le ramena à son véhicule sur lequel un papillon était venu se coller: " A demain comme prévu..."

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